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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 11:11

Un Noël en deux temps, le 24 au soir avec les amis, et le 26 jour du boxing day en Australie c'est à dire le jour où on ouvre les cadeaux, en amoureux sur une plage du Leuwin national park.

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Pour Noël les Australiens sortent leurs barbeucues et se retrouvent tous sur les bords de plage

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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 11:04

Pour que ce soit plus pratique, réalisation d'une petite kitchenette à l'arrière.....si c'est pas du confort ça!

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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 10:35

 Effectivement, lorsque je regarde la date du dernier article publié je me dis que cela fait un moment que nous n’avons rien écrit, mais il faut dire qu’il y a eu pas mal de rebondissements et d’imprévus (notamment concernant le travail) qui ont accaparé notre temps et surtout notre esprit.

Après avoir appris que nous ne pourrions pas travailler dans la ferme d’avocats de Manjimup à cause d’une saison trop mauvaise, le stress a pointé de bout de son nez. Oui parce que c’est bien beau de vouloir voyager, mais il faut bien manger, et nos comptes en banque presque épuisés nous ont décidé à prendre le taureau par les cornes et à aller chercher du travail. Cette recherche nous aura d’ailleurs montré à quel point l’Australie n’est pas ou n’est plus un eldorado du travail, et après avoir essuyé plusieurs « nous n’avons pas besoin pour le moment », nous commencions à réfléchir très sérieusement à l’éventualité de rentrer en France (ce qui vous pouvez l’imaginer nous a rendu un peu tristes). Dans les fermes, on nous dit que la saison est mauvaise, parfois même un panneau devant l’entrée de la propriété indique « nous ne voulons pas de backpakers » ou bien « pas de job ». De même, sur la porte des Community center on peut lire ceci « Avis aux backpakers : nous ne sommes pas un centre pour l’emploi ». Tout met en évidence la trop forte proportion de voyageurs à la recherche d’un emploi face au peu d’offres des employeurs. On roule, on roule, …. On traverse les campagnes, les villes, on demande un peu partout, et les questions se bousculent dans nos têtes : faut-il dépenser tout l’argent qui nous reste pour faire des milliers de kilomètres jusqu’à Albany ou Kalgoorlie en sachant qu’il n’est pas certain de trouver là-bas non plus? Ou bien faut-il rester dans le même périmètre et garder l’argent pour un éventuel billet retour au cas (probable) où on ne trouverait pas de travail ?

Nous choisissons la seconde option qui nous parait plus raisonnable, et nous décidons de remonter vers Perth, en passant par  Margaret River, Busselton et Bunbury, après tout la saison touristique va commencer, peut-être que les restaurants ou les campings auront besoin de nos talents. Nous distribuons plusieurs curriculum vitae un peu partout, mais les jours qui passent sans aucun appel commencent à nous miner le moral. Arrivés à Busselton, nous rencontrons un couple de français qui nous incitent à aller parler aux gens du backpaker de la ville pour voir si eux ont de travail et où. Deux garçons nous disent qu’ils travaillent dans une ferme d’avocats à 15 min d’ici et que des places se libèrent dans une semaine, puis le manager du backpaker nous donne une annonce pour travailler dans un vignoble et tendre les tuteurs sur lesquels reposent les vignes. Enfin l’espoir renaît un peu, deux jours plus tard le boss du vignoble nous rappelle pour venir travailler dans sa ferme, et une semaine après, ce sera au tour de la ferme d’avocats de nous appeler pour venir travailler et faire la fin de la saison, ouf ! Le voyage va pouvoir continuer. Cela va faire un mois que nous travaillons ; nous avons travaillé une semaine dans le vignoble, puis nous avons basculé sur la ferme d’avocats. Le travail est vraiment physique, mais la paye est vraiment intéressante et nous allons pouvoir économiser. De plus, nous ne dépensons quasiment rien puisque nous vivons dans notre van, nous prenons nos douches dans les douches des plages, et nous dormons sur un parking où les rangers ne passent pas. Nous avons rencontré pas mal de monde, notamment trois français ; tous les soirs nous nous retrouvons tous pour manger au bord de la plage, et le week end nous partons souvent en virée pour visiter les alentours.

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Pas de photos de la ferme d'avocat pour le moment désolé on bosse lol

Plus de photos en vrac depuis un mois  Busselton

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 05:57
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Tout drôle de se retrouver dans le journal au bout du monde mais n'y aurait-il pas un problème avec nos noms?

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 05:09

En tant que volontaires à la mise en place du festival de blues de Bridgetown, nous avons pu profiter du festival et des concerts gratuitement. Bridgetown n’est pourtant pas une grande ville, et surtout elle n’est pas très connue, pourtant, le festival qui y est organisé chaque année est d’une grande qualité. Les groupes et les musiciens qui y participent sont très très bons, certains viennent même des Etats Unis et sont assez connus dans le milieu du blues, comme Charlie Parr et Kelly Joe Phelps. De manière générale, la musique est vraiment de qualité, et le blues se décline à travers plusieurs nuances d’influences. Nous avons vraiment eu des coups de cœur pour certains groupes, comme Ash Grunwald, Blue Shaddy, Hussy Hicks, Marshall Okell, 19 Twenty, et Pugsley Buzzard ; à tous les amateurs de blues ou de musique en règle générale je vous conseille d’aller faire un petit tour sur la toile, et d’aller écouter ces quelques groupes, si vos pieds et vos hanches commencent à vous démanger, pas d’inquiétude, il est presque impossible de ne pas danser sur ces rythmes. L’ambiance générale du festival est vraiment très sympa, de nombreux artistes déambulent au milieu des visiteurs, et il n’est pas rare de se retrouver à côté de Charlie Parr pour écouter un des concerts. Avoir travaillé en tant que volontaires nous a permis de retrouver d’autres volontaires au cours du week end et de passer des moments avec eux ; cela permet également de prendre la mesure du travail accompli pour organiser de telles festivités, et savoir qu’on y a participé donne une réelle satisfaction.

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PLUS DE PHOTOS  BLUES-FESTIVAL-BRIDGETOWN

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 04:47

Après être restés 3 jours à vivre, se doucher, et dormir dans le garage en attendant que les réparations sur notre van soient faites, nous avons pu repartir vers le sud-ouest pour une nouvelle étape de notre voyage. Comme vous le savez, nous avions trouvé un bon plan pour faire de la cueillette d’avocats ; cependant, la saison n’étant pas très bonne, il nous faut attendre jusqu’à la fin du mois de novembre pour commencer et rien n’est sûr. Voyant que nos réserves d’argent ne suffiraient peut être pas, nous nous sommes mis en quête d’autre chose pour attendre le début de la saison des avocats. Malheureusement, il n’est pas si aisé de trouver un travail ici, et la saison du fruit picking ne commençant qu’à la fin du mois de novembre, les fermes n’ont pas besoin de main d’œuvre. Après avoir frappé à toutes les portes sans résultat, il faut bien avouer que notre moral n’était pas au beau fixe, le travail étant l’unique condition pour continuer notre voyage. Nous nous demandons alors : faut-il rester ici et attendre la saison des avocats, tout en sachant qu’il s’agit uniquement d’une possibilité mais que rien n’est garanti, ou partir plus loin vers les mines d’or de Kalgoorlie ? Antoine décide alors d’envoyer un message à notre contact dans la ferme d’avocats pour lui demander s’il est sûr de nous prendre pour la saison ; si oui, nos réserves peuvent nous permettre de tenir jusque-là. Le lendemain, notre contact nous présente à son patron qui nous dit que c’est bon pour la saison d’avocats, ouf ! Nous avons un travail qui commence aux alentours du 25 novembre, et nous pouvons espérer travailler 2 à 3 mois pour 20 dollars de l’heure, les perspectives qui semblaient jusqu’alors bouchées s’ouvrent à nouveau.

Nous pouvons donc continuer à profiter en attendant de commencer, et pour ne pas trop dépenser, nous décidons de rester dans le même secteur, entre Manjimup, Pemberton et Bridgetown. Tous les ans dans la petite ville de Bridgetown, un festival de blues est organisé, et la ville a besoin de volontaires pour monter et démonter les structures sur le festival, en contrepartie, les volontaires se voient remettre un pass pour les trois jours de festival et un tee shirt. La perspective de pouvoir aller au festival gratuitement nous emballe, d’autant plus que c’est une bonne occasion de rencontrer d’autres volontaires et de parler anglais, nous décidons donc de nous inscrire pour venir aider. Participer à la mise en place de ce festival a été une formidable expérience ; dès le premier jour, nous nous retrouvons avec uniquement des australiens ; fermiers, conducteurs de camion, électriciens, rudes comme on peut l’imaginer, avec un accent indescriptible, mais accueillants et chaleureux. Travailler à leurs côtés nous a permis de faire de très belles rencontres, mais surtout de se sentir intégrés dans une communauté. Aujourd’hui, lorsque nous allons faire des courses en ville, on croise des gens que l’on connait, nous sommes invités à boire le café chez l’un, puis chez l’autre, nous ne sommes plus de simples touristes anonymes. Un des volontaires, Michael, nous a d’ailleurs proposé de dormir dans sa ferme, et cela fait maintenant plus d’une semaine que nous y sommes. Nous participons à la vie de la ferme ainsi qu’à la vie de famille, ce qui nous fait progresser de jour en jour en anglais. Michael semble très heureux de ces moments de partage. Sa ferme est magnifique, les terres et les parcs s’étirent sur des hectares et sont entourés par les grands arbres du bush. Il règne ici une atmosphère de nouveau monde avec ses grands espaces ; j’imagine les premiers fermiers qui ont implanté leur ferme dans ce nouvel eldorado, et j’imagine à quel point la vie devait être dure. De nombreux animaux sont présents dans la ferme ; chevaux, vaches, buffles, moutons, chèvres, émeus, lapins, paons, poules et dindes cohabitent. Chaque jour, nous donnons le biberon aux chevreaux et nous aidons Phil, un woofer présent dans la ferme avec qui nous passons de très bon moments, à la traite des vaches et à nourrir les bêtes. Nous avons fait du cheval dans le bush et avons également pu participer à la tonte des moutons, même si nous n’avons pas été d’une grande utilité, car c’est un travail qui demande beaucoup d’expérience, nous avons pu voir de plus près à quoi cela ressemble. Nous sommes vraiment heureux de cette rencontre qui s’est faite naturellement, sans passer par le biais du woofing, et qui nous permet de vivre et de converser avec de vrais australiens.

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PLUS DE PHOTOS  MICHAEL-S-FARM ET  BRIDGETOWN-WA

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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 07:46

Après avoir vadrouillé et bien profité de la nature, nous sommes malheureusement contraints et forcés de retourner à Perth car notre van passe-partout a consommé 3 litres d’huile en même pas dix jours ! Eh oui vous allez me dire c’est pas normal ; le problème vient du joint de culasse, heureusement, comme nous l’avions acheté à un garagiste qui s’était engagé à ce que tout fonctionne bien, ce dernier nous le répare gratuitement, ouf ! Nous revoilà bloqués dans une ville, et en van ce n’est pas l’idéal ; nous pouvons dormir dedans, mais il est difficile d’aller aux toilettes ou de se laver comme on le souhaite. La ville n’aime pas les vagabonds, la liberté est mieux dans la nature !

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Voilà donc le garage dans lequel nous sommes contraints de dormir pendant les réparations! Quelle vue magnifique,le chant des oiseaux est remplacé par celui des moteurs, et l'odeur de la nature par celle de l'huile et de l'essence!!!! Par contre cela ne va pas nous empêcher de nous faire de bons petits sandwichs! On ne se laisse pas abattre comme ça!

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 13:04

Alors là vous me direz on ne voit rien sur cette photo mais en fait le petit truc noir qui dépasse c'est une otarie!

Imaginez vous le soir en train d'observer les baleines qui migrent non loin du rivage à peut être 300 mètres avec des geysères, des éclaboussures, le dos ou la queue  qui sortent de la surface de l'eau sans cesse ici et là c'est déjà incroyable, mais quand tout à coup vous voyez une tête d'otarie à 2 mètres du bord devant vous c'est plutôt magique! La voilà  qui se met comme à surfer la vague la plus proche du bord, nous courrons à ces côtés, elle sort la tête de l'eau, nous observe comme on l'observe, et se remet à surfer; nous nous remetons a courrir...ce petit manège n'aura duré que quelques instants mais c'est assez inoubliable! Du coup nous avions très envie que cela recommence, et comme nous dormions dans notre van au bord de cette baie, je n'ai pas pu m'empêcher de me lever dès l'aube pour revivre ce moment! Et même si ça n'aura pas été aussi spectaculaire que la première fois, le spectacle fut encore là avec des baleines au loin et des otaries qui gloutonnaient poissons sur poissons ( Celle de la photo).

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Cà c'est là ou nous avons dormi, très chouette! Après, on ne vous dira pas que le lendemain matin nous avions un papier glissé sur le pare brise par le ranger, qui indiquait que le camping était interdit suivi d' une liste de campings payants où nous pouvions aller et que nous risquions 100 dollars d'amendes! Ah mince c'est dit! Dur dur d'être libre! 

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 10:12

Après une mauvaise expérience dans la ferme de fraises, nous avons trouvé un plan pour aller faire les avocats en novembre du côté de Manjimup. Comme il nous reste des économies pour tenir jusque là, nous avons décidé de vagabonder un peu sur la côte ouest et dans le bush en descendant vers le sud, pour rejoindre tranquillement Manjimup. Enfin nous dormons dans l’immensité des paysages australiens ! Notre itinéraire nous a fait partir de Rockingham, puis nous sommes passés par le Yalgorup national park, la Tuart forest , le Cape Naturaliste,  le Yallingup et le Leeuwin national park, pour arriver du côté des vignobles et des forêts de Margaret River. Pour le moment, nous n’avons pu que constater la beauté et le caractère sauvage de l’ouest australien ; des plages immenses léchées par l’Océan, sans personne, bordées de forêts ou de bush, sur lesquelles le sable partage sa place avec des blocs de roches rouges orangées ; des forêts d’arbres géants dont les feuilles forment presque un toit ; des pistes de terre rouge bordées d’eucalyptus ; et partout la nature, comme si l’homme n’avait pas sa place ici, il n’est qu’un invité. L’omniprésence de la faune vient d’ailleurs sans arrêt vous le rappeler, il ne s’est pas passé un jour sans que nous ayons vu des animaux ; kangourous, ibis, lézards, dauphins, pingouin, baleines, otaries, perroquets, opossums.

En traversant ces paysages, je ne peux m’empêcher d’imaginer ce qu’ont pu ressentir les premiers explorateurs en découvrant cette terre à la fois hostile et attirante, à la fois belle et écrasante.

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He oui y a quelqu'un dans la poche!


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plus de photos  South-west-Australia et  South-west-Australia-2

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 10:09

Eh oui cela fait un moment que nous n’avons rien publié ! Il faut dire que ce n’est pas si facile de trouver une connexion au milieu du bush australien. Nous avons quitté Perth dans l’espoir de trouver du travail, sitôt dit sitôt fait, nous en avons trouvé le jour même dans une ferme de fraises, à Bullsbrook, une petite ville plus au nord. La rapidité avec laquelle nous en avons trouvé aurait dû nous alerter sur l’arnaque que représentait cette ferme. La seconde chose qui aurait dû nous mettre la puce à l’oreille dès notre arrivée c’est la majorité de travailleurs chinois présents dans la ferme, elle-même tenue par des chinois. L’état des sanitaires sur le lieu de travail était absolument désastreux et lamentable ; je crois bien n’avoir jamais vu autant de saleté ; quant au salaire c’était une misère, nous étions payés 1,80 dollars la grande barquette dans laquelle il y avait bien 4 ou 5 kilos de fraises. Croyez nous, pour la remplir, il faut un certain temps ; les heures passent et vous constatez que vous n’avez fait que quelques barquettes. Je crois que ce qui nous a le plus heurté, c’est la manière dont les cueilleurs sont traités ; un manageur est posté à chaque zone de cueillette pour surveiller votre travail et vous traite, excusez-moi du terme, comme de la merde. De plus, durant deux après-midi de suite, le manageur nous a demandé en plus de remplir nos barquettes, de nettoyer l’allée, c’est-à-dire de retirer toutes les fraises tâchées ou abîmées ; ce travail prend des heures sans aucune rémunération puisque le salaire est uniquement basé sur les barquettes, et qu’il est impossible de remplir une barquette car le nettoyage prend trop de temps. Nous sommes donc allés voir le manageur pour lui dire qu’il n’était pas question de faire un travail sans être payé. Je vous passe les détails mais la conversation s’est quelque peu envenimée et nous avons donc décidé de partir de cette ferme. Je tiens à préciser, que seuls les français se sont rebellés, on va encore dire que nous sommes des râleurs, qu’on est jamais contents de rien, après cette expérience, moi je dirais qu’on aime pas se faire entuber.

En travaillant dans cette ferme, nous avons pu constater avec désolation le gâchis alimentaire. Les fraises qu’on nous demandait de « nettoyer », c’est-à-dire de jeter, n’était pas moins bonnes ou plus pourries que les autres (j’en ai mangé beaucoup préférant qu’elles finissent dans mon ventre que dans une poubelle), elles avaient parfois un unique petit défaut, un petite ride, un petit sillon, une forme qui ne rentrait pas dans les calibres, et c’était souvent des kilos de fraises qui partaient à la poubelle. Si la première réaction est de s’en prendre aux responsables des fermes, elle n’est pas très juste, car le responsable calibre ses fraises pour que le supermarché ne lui renvoie pas ses caisses en lui disant que le consommateur n’en a pas voulu. Le consommateur a un véritable pouvoir, en prendre conscience pourrait résoudre bon nombre de choses.

 

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