Temple Borobudur
Le volcan Merapi, un des plus dangereux de Java, s'élève au dessus du Borobudur.
Temples Candi Cetho et Candi Sukuh
Plus de photos De-Malang-a-Jogjakarta
Temple Borobudur
Le volcan Merapi, un des plus dangereux de Java, s'élève au dessus du Borobudur.
Temples Candi Cetho et Candi Sukuh
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Java et ses grandes villes bondées nous plonge dans un monde à deux vitesses, entre traditions et modernité, entre pauvreté et grands magasins clinquants, le tout dans un meltin pot de religions et de peuples. Les conducteurs de becaks continuent à rouler tandis que les jeunes javanais se précipitent dans les mac donalds qui fleurissent un peu partout. Les petits vendeurs ambulants proposent toujours du nasi liwet dans des feuilles de bananier aux abords des grands magasins d'électronique ou de vêtements, et tandis que le muezzin lance son appel, la musique techno d'un bar vient mettre en lumière les contradictions mais aussi la tolérance qui règne en Indonésie.
A Malang, nous allons voir le marché aux oiseaux; il faut savoir que les Indonésiens adorent posséder des oiseaux et beaucoup de cages sont disposés parfois même dans les rues. Certains participent à des concours de chants, d'autres comme les corbeaux servent aux rites sacrificiels de magie noire. On trouve également d'autres animaux comme des lézards, les chouettes, des lapins, des écureuils,...etc. Quoi qu'il en soit, la vue de ce spectacle assez triste nous a un peu dégouté, c'est si triste de voir ces oiseaux symboles de liberté enfermés dans des cages souvent trop petites, et les magnifiques specimens qui seraient bien mieux dans la nature; on a juste envie d'acheter toutes les cages pour les relacher. Nous ne resterons pas longtemps, et nous ne pensons pas revisiter ce genre de curiosité.
Les villes de Solo et Jogjakarta sont considérées comme le coeur culturel de Java; Jogjakarta étant la plus populaire, peu de gens s'attardent à Solo et c'est bien dommage, car Solo est en réalité bien plus authentique que Jogjakarta devenue un peu la capitale du tourisme de Java. Jogjakarta nous a un peu déçu, trop de monde et surtout une enfilade de boutiques de batiks et autres gadgets à touristes, avec les rabatteurs qui vont avec. Solo et ses petits "pasar" sont bien plus plaisants si l'on veut ramener de jolies choses, peu de touristes et des commerçants adorables. D'ailleurs les javanais, eux, considèrent Solo comme la ville la plus traditionnelle de Java.
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Le volcan Bromo se situe en plein dans l'immense caldeira du Tengger, un ancien volcan au cratère de 10km de diamètre et qui a donné naissance à trois volcans, le Bromo, le Batok, et le kursi. Le Bromo et sa robe de fumée se dresse dans un lac de cendres volcaniques, entouré par les rebords du cratère du Tengger. Autant dire qu'il est impressionant de marcher sur ce qui fût jadis un cratère, et encore plus de voir combien les sols se meuvent au fil des siècles. Ici la terre est vivante, et ce sont des ogres et des géants qui se tiennent là, fiers de leur puissance; oui on se sent tout petit! Au loin, on aperçoit le volcan Semeru, le plus haut sommet de Java et surtout l'un des volcans les plus actifs de l'île. D'ailleurs, il est en éruption quasi permanente et explose toutes les demi heures, ce qui laisse échapper de son cône une volute de fumée.
Le paysage lunaire de la caldeira dévoile un relief incroyable, des sortes de dunes noires de cendres entourent le Bromo, les hautes falaises du Tengger et l'immensité du lieu lui confèrent une impression de majesté. Le Gunung Bromo est sacré pour les Tengger hindous qui vivent aux alentours, c'est pourquoi un temple se situe à sa base.
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Après être montés sur le dos du Kawah Ijen, nous avons décidé de faire durer la magie en allant sur le volcan Bromo. Nous partons donc de Bondowoso pour aller au petit village de Cemoro Lawang, niché au sommet du cratère du Tengger. Nous prenons donc les transports en commun sous une pluie torentielle, à croire que la saison des pluies s'éternise, becak (rickshaw à pédales), bus, bus, et .. re bus, pour arriver à Probolinggo, grosse ville embouteillée qui ne donne décidément pas envie de s'y attarder, toujours sous un déluge. Heureusement, des petits groupes de musiciens montent et descendent des bus, histoire de pousser la chansonnette à l'aide de guitares mal accordées et de tams tams de fortune, le résultat s'avéra pas si mal, on se croirait presque dans le métro parisien.
Une journée de transports plus tard, nous arrivons à Cemoro Lawang; le village perché sur sa montagne, se découvre à travers les nuages, entre hautes falaises et cultures de toutes sortes, il règne ici une atmosphère paisible et mystique. Ici pas de mosquée, Cemoro Lawang est un village hindou, et les petits autels à offrandes aux abords des maisons en témoignent. C'est ici que les Tengger hindous se sont réfugiés lors de la vague islamique qui toucha le royaume Majapahit au XVIème siècle.
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Si la nature est belle en Indonésie, il est difficile d'oublier à quoi elle doit sa magnificience, partout les volcans veillent comme des sentinelles. Le plateau d'Ijen possède de nombreuses plantations de café, et un paysage vert de toute beauté, grâce à une terre riche, mais si le volcan donne il peut aussi reprendre. Beaucoup de populations vivent aux abords des volcans en raison de la fertilité des terres à cultiver; c'est un peu comme si le volcan faisait un prêt à plus ou moins long terme. La randonnée qui conduit au bord du cratère du volcan Kawah Ijen montre bien ce fragile équilibre entre don et potentiel pouvoir de déstruction. Pendant la montée, on est entouré par une végétation dense et variée, de grands arbres, des fougères, et même des mousses confèrent à la montagne une impression de douceur. C'est en arrivant en haut que l'on est saisi par un paysage lunaire, entouré de fumerolles de souffre, de roches, et de terre sablonneuse. Le lac au centre du cratère est le plus acide du monde (évidemment il est déconseillé de piquer une tête dedans), il s'agit en fait d'acide sulfurique issu du croisement entre les gazs volcaniques et l'eau. Le Kawah Ijen est le principal lieu de collecte de souffre de toute l'Indonésie, c'est pourquoi vous croisez des porteurs de souffre sur le chemin. Ces hommes sont de véritables héros, ils peuvent porter jusqu'à 90kg de plaques de souffre, descendent au fond du cratère bravant les émanations de souffre qui peuvent s'avérer mortelles, remontent la pente du cratère et redescendent la montagne. Diificile de dire un mot là dessus, en effet je n'ai pas envie de faire dans le miserabilisme, mais je ne veux pas non plus dire que nous avons été insensibles à la dureté de ce travail pénible. Ces hommes font un travail de titans, on pourrait même qualifier ça d'inhumain, ils ont la vie dure c'est certain.
Pour ce qui est du Kawah Ijen, ça aura été tout simplement magique de pouvoir constater et ressentir la beauté mais aussi la force de la nature.
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Ferry depuis Bali, train, bus, bemos, petits opelets jaunes, voilà comment nous avons pu arriver jusqu'à Bondowoso en passant par Jember et Arjasa, le temps de commencer la découverte de cette nouvelle partie de l'Indonésie. Les javanais sont adorables, toujours le sourire aux lèvres, prêts à vous aider sans rien demander en retour, pour le moment nous sommes très contents des rencontres que nous faisons. Ce qui est assez drôle c'est qu'ils souhaitent constamment nous prendre en photo, on a un peu l'impression d'être des stars lorsqu'on se promène dans les rues. En prenant le train nous sommes passé aux abords du Gunung Raung et de sa forêt, autant dire que les premières images de la nature Javanaise nous ont séduit. Entre forêt primaire, cultures, volcans, et populations riches d'histoire et de culture, Java reste pleine de promesses.
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De retour en Indonésie, nous commençons par Amed histoire de dire bonjour à nos amis et de prendre un peu de bon temps avant de partir pour Java. Un peu de confort bien mérité après 8 mois à dormir dans le van!
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Comme certains d’entre vous le savent sûrement, nous avons décidé de dire au revoir au pays des kangourous et nous décollons demain direction l’Indonésie, pour explorer Java et Sumatra. Après avoir revendu le van, ce qui n’a pas été une mince affaire (trop d’offres et pas de demandes), pris nos billets d’avion, et nos visas en poche, le trip australien touche à sa fin et nous vivons nos dernières heures sur le pays continent. Nous avons pris la décision de ne pas monter jusqu’à Darwin, comme nous le souhaitions au départ, lorsque nous étions à Carnarvon. Même si nous garderons de bons souvenirs de l’Australie, le bilan reste mitigé. Nous sommes très heureux de ce que nous avons fait et surtout nous ne regrettons pas d’être montés vers le nord, et d’avoir passé le tropique du capricorne pour découvrir des terres rouges sur lesquelles des termitières veillent comme des sentinelles sur les hautes herbes ; des paysages qui font penser à la savane, et où les rivières et les arbres viennent adoucir la rudesse de la poussière ocre.
Cependant l’Australie nous aura beaucoup fait réfléchir au « voyage » ; le déplacement en van qui certes restera une très bonne expérience, n’égale pas les déplacements en transports en commun dans certains pays où la rencontre, l’échange, sont au rendez-vous. En van, les kilomètres s’enchaînent, les paysages défilent mais il n’y a pas d’accroche, c’est comme une brise qui vous frôle, vous enveloppe même parfois, mais sans jamais avoir aucune prise ; on ne fait que passer sans aller au fond des choses. Il est donc fort possible que ce type de déplacement ne nous convienne pas sur du long terme. Je ne peux m’empêcher de repenser à ce trajet entre Mataram et Sembalun Lawang sur l’île de Lombok en Indonésie, dans un bemo plein à craquer où un vieillard tenant sa petite fille endormie dans ses bras n’arrêtait pas de nous sourire et d’esquisser une ébauche de communication grâce aux gestes, puis assis sur des sacs de riz avec les enfants qui rentraient de l’école ; le déplacement là-bas était riche de plein de détails, ce qui vous donne le sensation de vivre pleinement le déplacement, d’être en action dans l’environnement et non un objet passif au milieu d’un décor.
Australie terre d’aventure et de liberté ? Sans doute, il est vrai que c’est l’aventure lorsqu’on est seuls au milieu de nulle part avec son van, les distances phénoménales et les étendues désertiques vous procurent une sensation de solitude et de vide inégalées. Néanmoins, il faut dire que l’Australie est un pays anglo-saxon par excellence, tout y est reglé, réglementé, interdit ou autorisé ; bien souvent on se retrouve face à un panneau « interdit de camper, amende de 1000 dollars pour celui qui campe ou dort dans sa voiture », ou encore « interdit de sauter dans cette piscine naturelle », « attention danger », etc…Sans parler de la petite visite matinale du ranger qui vient vous réveiller en donnant des coups sur la porte à 6h du matin en plein milieu de nulle part pour vous dire de dégager et qu’on a pas le droit de dormir dans sa voiture, alors ? vraiment libres ? Les parcs nationaux sont très beaux, c’est un fait, mais tellement balisés que l’on peut visiter le désert des pinnacles en voiture grâce à une piste qui serpente à travers les formations rocheuses pour aller à un point de vue, vous avez dit aventure ? Sans parler de se mettre en danger, où est le mérite ? Un peu de sueur tout de même pour gagner la récompense de voir ces lieux extraordinaires, et surtout ne pas avoir la désagréable sensation d’une nature devenue parc d’attraction.
Enfin, l’Australie reste un pays très cher, en voyant votre cagnotte fondre à toute allure uniquement en achetant des boîtes de thon et de l’essence, vous vous rendez compte que vous allez passer plus de temps à travailler qu’à voyager.
Pour toutes ces raisons nous avons décidé de repartir vers l’Asie et avons pas mal de projets de voyage, cela dépendra de notre budget. Après l’Indonésie nous aimerions prendre un ferry et traverser le détroit de Malacca pour rejoindre la Malaisie, puis aller en Chine en passant par l’Asie du sud est, traverser la Chine en passant par le Yunnan puis par la Chine Ouïghoure, et enfin aller au Kirghizistan.
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Superbe parc avec d'impressionnants canyons où l'on peut marcher, nager et sauter dans les piscines naturelles. La végétation et les couleurs sont splendides. La route dans le parc est en terre et pleine de caillasse! Nous étions heureux d'avoir un 4x4 mais cela ne nous a pas empêché de crever, d'avoir à changer la roue avec l'aide d'un Australien qui avait les bons outils, de faire plus de 100km de route dont une bonne partie non revêtue pour rejoindre la petite ville la plus proche et faire réparer le pneu(300 dol!!!).
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